La mariée était en blanc

Publié le 10 juin 2025 à 19:31

Firmin était assis sur un banc et se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire de lui-même ce jour là.

Heureusement, une jeune femme élégante passa par là. Elle s'assit sur la terrasse du café en face du banc où était Firmin.

Il ne sait toujours pas par quel miracle, il se retrouva à côté de la jeune inconnue. Lui qui était  habituellement réservé s'adressa à elle comme suit :

- Bonjour, je m'appelle Firmin.

- Oui, bonjour ! mais je ne crois pas avoir le plaisir de vous connaître.

- Je sais. C'est justement pour cette raison que je veux vous parler. Je voudrais réparer cette erreur. Mais avant  je dois d'abord m'asseoir.

- Allez y , je vous en prie.

- Je vous offre quelque chose ?

- Non merci, j'ai déjà commandé.

- Que pensez vous du mois de juin ?

- Rien en particulier, 

- Ne trouvez vous pas qu'en juin les journées sont plus belles ?

- Oui et alors ?

- Ne trouvez vous pas que le soleil illumine les jours d'un éclat merveilleux ?  Si bien qu'on peut voir les choses qui nous étaient invisibles au par avant ?

- Oui comme quoi ?

- Vous par exemple. Avec le soleil, votre beauté ne peut rester dans l'ombre de la lumière. Vous savez quoi ? 

- Non.

- Ma mère m'avait dit une chose : " Quand tu rencontreras la femme de ta vie tu la reconnaitras tout de suite." Et puis je vous ai rencontrée.

- Non mais vous écoutez toujours ce que dit votre mère ?

- Non, mais pour une fois je suis d'accord avec elle. Car depuis que je vous ai vue mon coeur bat plus fort. Vous êtes plus belle que le mois de juin. Vous me méritez. Voulez vous m'épouser ?

- Mais, monsieur, je crois que vous êtes fou !

- Non, je suis un poète.

- Quel poète ? Je pense plutôt que vous êtes un pouette.

- Et mais attendez ne partez pas comme ça !

 

Pauvre Firmin. Mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Alors après des revers et des revers, Firmin trouva la femme de sa vie et décida de l'épouser. Le mariage eut évidemment lieu au mois de juin, le mois préféré de Firmin, derrière un manoir, où tout avait été mis en place pour les mariés et leurs invités.

 

La mariée portait une longue robe blanche à traine. Elle tenait un bouquet de fleurs blanches. Elle n'avait pas de voile mais un chignon serti de fleurs blanches. Son maquillage était à mi chemin entre le maquillage de jour et le maquillage de cocktail. L'esthéticienne avait appliqué sur son visage une ampoule coup d'éclat pour lisser les traits et rafraîchir la peau. Elle avait ensuite appliqué une poudre compacte pour unifier et matifier le teint, pour un maquillage tout en transparence, la peau de la mariée ne présentant pas de défauts majeurs. Un voile rose soulignait les lèvres et les joues tandis que les sourcils avaient été relevés en formes d'accents aigües avec un crayon à sourcils. Pour finir, elle portait des franges de faux cils posées sur des paupières mobiles soulignées à leurs bases par un crayon khôl eyeliner noir.

 

La mariée passa au milieu de l'allée qui lui était réservée accompagnée de son son cortège. Deux angelots qui la précédaient avec chacun un panier dans lequel ils puisaient des pétales de roses qu'ils jetaient sur les dalles  comme pour lui ouvrir le chemin vers sa nouvelle vie. Derrière la mariée, suivaient quatre autres anges, avec les mêmes paniers de fleurs, fleurs avec lesquelles ils ne cessaient d'arroser la mariée afin de lui porter chance. Son père qui lui servait de tuteur, la déposa à côté de son futur mari et laissa place à la cérémonie.

Le marieur prit alors la parole.

- Merci à vous tous d'être venus afin de célébrer le mariage de Firmin et de Joséphine, deux êtres qui s'aiment et qui ont décidé de passer leur vie ensemble. 

- Monsieur Firmin .

- Ici présent !

Voulez vous prendre pour épouse Madame Joséphine ici présente.

- Oui, je le veux.

- Qui vous l'a demandé ?

- Personne.

- Vous voulez dire que vous y allez de votre plein gré ?

- Oui je l'avoue. Mais c'est un peu aussi à cause d'elle.

- A cause d'elle ? Parlez ! on vous écoute.

- Et bien en fait elle me fait de bons petits plats et comme j'aime manger j'ai décidé de la garder chez moi.

- -Et que fait elle comme bons petits plats ?

- J'aime ses lasagnes, ses épinards sauce béchamel, ses bourguignons avec des petites pommes de terres rissolées et les rôtis de porc les dimanches. Je ne vous dis même pas. Si vous ne me croyez pas, vous pouvez venir manger à la maison un de ces quatre et vous verrez bien que je dis la vérité. C'est pas ma faute monsieur, j'aime  bien manger. D'ailleurs à cause de tous ces bons petits plats, j'ai pris 5 kilos. J' ai même dû desserrer ma ceinture d'un cran.

- Et après ça vous voulez toujours l'épouser ?

- Oui monsieur et de mon  plein gré.

- Et vous Mme Joséphine, souhaitez vous épouser monsieur Firmin  ici présent ?

- Oui, je le veux.

- Et pourquoi le souhaitez vous autant ?

- Et bien parce que je l'aime.

- Et pourquoi l'aimez vous tant ?

- Parce qu'il est intelligent.

- Qu'a t il fait d'intelligent pour vous séduire ?

- Et bien il m'a acheté une bague et s'est mis à genoux devant moi pour me demander si je voulais me marier avec lui.

- Et alors ?

- Et bien puisqu'il me l' a demandé gentiment, je lui ai dit oui.

- Croyez vous que la gentillesse soit une raison suffisante pour vous marier avec lui ?

- Oui, parce que je n'aime pas les méchants. Les méchants ne sont pas gentilles.

- Ok on a compris. vous l'aimez. Mais souhaitez vous l'honorer ?

- Mais je l'honore déjà,  de mon plein gré. Nous avons deux enfants.

- Ok je vois. Y a t il une personne qui souhaite s'opposer à ce mariage ? Non personne une fois ? Non personne deux fois ? Non personne trois fois. Adjugé !

Bon puisque c'est comme ça je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

 

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

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