L'automne

J'ai vu dans la cime d'un arbre une feuille qui se mourait. Cette feuille rouge sang, vestige de l'été, au milieu de tant d'autres encore fraîches et tendres, me rappelais l'automne.

L'automne qui ne s'est pas fait attendre.

Sur le chemin où je me promène, maintenant, les feuilles jonchent le sol. Les marronniers aux feuilles flétries et rousses perdent leurs cosses. Ils se fracassent par terre et libèrent leurs fruits pareils à des châtaignes. 

En ouvrant la fenêtre je vois que les choses ont changé. Les températures sont plus clémentes. Il fait autour de 20 °c. c'est l'idéal pour se dégourdir les jambes une ou deux heures dehors et se libérer l'esprit.

Le plus difficile en cette saison est de trouver sa tenue car même s'il fait beau maintenant (le temps est radieux : le soleil brille, le ciel est bleu) il se peut que dans quelques heures cet après midi peut être, il se mette à pleuvoir. Alors je ne sors jamais sans ma panoplie de mi saison : manteau ou veste, foulard, pull, parapluie....

Voilà que le vent se lève. Comme un monstre venu de nulle part, il souffle sur les arbres et tente de leur arracher leurs feuilles. Les arbres frémissent d'abord avant de prendre peur en tremblant quand ils comprennent qu'ils sont attaqués par le vent. A qui demander de l'aide ? Pas au cantonnier en tout cas qui n'a qu'une seule idée en tête : couper leurs branches qui à son goût ont pris trop d'ampleur.

Mais la peur n'efface pas le danger.

Les arbres ont décidé de se défendre contre le vent. Quand celui ci les attaque les arbres résistent de toutes leurs forces. Le bouleau blanc par exemple se courbe pour laisser passer le vent. Une fois le vent passé, il reprend sa place comme si de rien . Il luttera ainsi autant qu'il le pourra. D'autres arbres soufflés par le vent ,  virevoltent, tournoient dans le sens du vent pour ne pas perdre leurs feuilles.

Mais dans ce combat acharné des éléments, l'issue est connue d'avance. Les arbres, une fois leurs rameaux dépouillés, s'endormiront pour se réveiller au prochain printemps.

En attendant, je profite de ce que l'automne a de meilleur. Je mange des châtaignes grillées au four.